orphelinat de montferroux gourdon
Inscrivant sa carrière de Montceaux-l’Etoile à Montceau-les-Mines, l’abbé Béraud rejoint les grandes figures religieuses des hagiographies.
Né à Montceaux-l’Étoile le 21 mars 1807, il avait fait ses études au grand séminaire d’Autun. Vicaire de Semur-en-Brionnais de 1832 à 1838, il aurait fondé à Semur une école libre de garçons en 1836. Nommé ensuite à Cussy-en-Morvan en 1838, il y aurait fondé également une école mixte pour y parfaire sa tâche de « missionnaire ».
Création d’un pensionnat
À Blanzy, où il fut nommé en 1839, il trouvera très vite le moyen de créer un pensionnat, « Saint-Joseph » (1845 – 1853), dont deux recrues se retrouveront au sommet de la hiérarchie catholique, Mgr Petitjean, vicaire apostolique du Japon, et le cardinal Boyer, archevêque de Bourges. Mais partout où il œuvra pour la progression de la foi chrétienne, les inconnus, les sans-grade furent légion à instituer de son vivant la légende de « l’abbé Braud » et à affirmer que l’abbé était un saint : la ville de Blanzy n’avait rien à envier à la ville d’Ars.
Des témoignages négatifs, aussi
En revanche, les témoignages négatifs ne manquaient pas non plus : les rapports du ou au préfet de Saône-et-Loire, que les chercheurs peuvent rencontrer au cours de leurs enquêtes dans les Archives, montrent que, de nos jours, l’abbé Béraud aurait certainement couru les risques de quelques procès.
Car sa sollicitude à l’égard des enfants, spécialement des garçons, guida son action tout au long de sa vie. Malgré des amitiés fidèles et sincères, tant chez les Chagot que dans la hiérarchie ecclésiastique, il connut les plus grandes difficultés financières dans l’administration de ses orphelinats, où il était réputé pour aider à toutes les tâches : maçon, charpentier, couvreur, plâtrier, fabricant de meubles, infirmier, il avait tous les courages. Ses deux orphelinats se trouvaient à six et huit kilomètres de Montceau, et il lui arrivait fréquemment de visiter dans la même journée Montferroux, Le Méplier et Montceau, ce qu’il faisait le plus souvent à pied.
Reconnaissance tardive
À la fin de sa vie, la reconnaissance officielle et publique déversa enfin sur ses œuvres un peu de la manne financière qui lui fit si souvent défaut. Couronné, en 1890, par le prix Montyon, décerné par l’Académie Française, récipiendaire de plusieurs décorations, nommé chanoine honoraire de la cathédrale d’Autun, il aurait eu un jour cette répartie : « Des croix, ah ! Certes, j’en avais assez, il n’était vraiment guère besoin d’en ajouter une nouvelle ! ».
Premier curé de la paroisse de Montceau-les-Mines, il mourut le 11 août 1893, huit jours avant Léonce Chagot, le premier maire de cette même commune.
La légende de l’abbé Béraud passa à la postérité d’une manière triviale, à la faveur de l’amplification de l’élément majeur de son caractère, l’énergie. Capable de maîtriser l’adversité, il devint le recours des parents débordés par leur progéniture : « Si tu continues, je t’emmène chez le Curé Braud ! ». Il figurait ainsi au rang des croquemitaines. L’abbé Béraud avait-il mérité pareille survie terrestre ?
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ANNEE |
NOMBRE D ENFANTS |
OBSERVATION |
PERSONNELS |
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1861 |
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1 curé, 5 domestiques |
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1866 |
18 |
Noms des enfants |
2 sœurs , 2 postulantes |
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1872 |
48 |
dans le recensement |
5 religieuses |
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1876 |
71 |
Archives 71 |
1 pretre , 6 religieuses |
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1881 |
51 |
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1 directeur , 13 soeurs |
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1886 |
60 |
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1 curé , 13 surveillants |
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1891 |
87 |
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1 curé , 12 surveillantes institutrices ; 1 surveillant domestique |
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1896 |
102 |
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1 mère superieure , 9 religieuses surveillantes ; 1 religieuse cuisiniere ; 1 religieuse institutrice ; 1 prettre retraité ; 2 domestiques |
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1901 |
61 |
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1 mère superieure ; 11 religieuses surveillantes ; 6 domestiques |
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1906 |
84 |
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1 directeur , 12 religieuses surveillantes , 1 religieuse institutrice , 5 domestiques |
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1911 |
70 |
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1 directeur , 1 mere superieure , 8 surveillantes , 1 institutrice privée , 5 domestiques |
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1921 |
66 |
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1 directeur , 1 mère superieure ; 11 surveillantes ; 1 couturiere ; 9 domestiques , 2 instituteurs privés |
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1926 |
52 |
2 étrangers |
1 mère superieure , 12 surveillantes , 1 couturiere , 10 domestiques , 2 instituteurs privés |
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1931 |
50 |
8 étrangers |
1 directeur ecclésiastique, 1 institutrice privée , 5 surveillantes , 2 cuisinieres , 3 lingeres , 13 ouvrieres agricoles , 1 jardinier , 1 vigneron |
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1936 |
54 |
1 étranger |
1 directeur ecclesiastique , 1 mère superieure , 10 religieuses , 1 instituteur privé , 10 ouvriers agricoles |
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Seul le nom des enfannts pour les années 1866, 1872, 1876 apparaissent dans le recensement de la commune
Commentaires
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- 1. GIRARD Laurence Le 27/12/2024
Mon père, François Girard, y a vécu de 1938 à 1948, avec ses frères René, Marius et Jacques.
Il recherche leur trace.
Né le 31 octobre 1934, il a désormais 90 ans et a perdu leur trace à son grand regret, après l'Indochine et autre événement de vie.
Il habite désormais avec sa femme Solange à Saint-Quentin-sur-le Homme et leur n° de téléphone fixe est dans l'annuaire.
Si vous les connaissez, ne tardez pas pour le contacter 0233 7098 05.
Merci à vous. -
- 2. marchandiau Le 21/10/2023
Un chapitre a été consacré à "Maufroux" qui retrace la vie là bas dans les années 60, dans le livre "La vie quotidienne des élèves du Montceaui des années 50 à 68 ". C'(est un témoignage très vivant -
- 3. Caro anabelle Le 11/10/2021
Bonjour
Mon papa Daniel Renaud était un des enfants de cet établissement , et je chercher des infos sur cette période , des témoignages et peut être archives .
Merci pour votre réponse .
Mme Caro Anabelle . -
- 4. Vannier Le 25/04/2020
Je pense que mon grand père Edmond Antoine Pommet a été dans cet établissement entre 1898 et 1900. Y-a-t’il quelque part des listes d’élèves que l’on pourrait consulter ? -
- 5. Bugnot Pierrick Le 17/09/2019
j'ai vécu a Montférroux de septembre 1974 a juillet 1976 ,mon frère Pascal (aujourd'hui décédé )de 1972 a juillet 1975 ,Jean François Prost était un de mes éducateur (très sympa) j'ai connu Jean Jacques Denizot ,de Chagny(super sympa) par le biais de mon frère,et pendant 2 ans 75/76 j'ai eu la possibilité d'aller a l'école a l'extérieur a Montceau les Mines en CET de bons et de mauvais souvenirs -
- 6. Gérard Charpentier Le 19/02/2018
Mon grand-père né en 1874 a été pensionnaire à l'orphelinat de Montferroux (élève de l'hospice de Macon). Savez-vous où les enfants étaient recensés après 1876 ? -
- 7. Jean François Prost Le 05/06/2017
Je fus (très jeune ) éducateur à Montferroux de Septembre 1974 à Août 1975 -
- 8. DENIZOT Le 10/11/2016
j'ai vécu a Montferroux de septembre 1969 a juillet 1972
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