ecoles de la beluze et du bourg
Dans les faits, les réalisations s’échelonnèrent de la manière suivante :
- 1855 : acquisition de la « maison Charollais » pour 2850 francs
- 1862 : appropriation du bâtiment (aile nord) pour 5401 francs
- 1880 : exhaussement de l’étage pour 2707 francs
- 1889 : agrandissement du bâtiment (aile est) pour 5420 francs
- 1894 : construction d’un puits dans le jardin des écoles (pointe orientale de la parcelle).
Durant la période 1883-1890 (entre l’avis positif du conseil municipal et la mise à disposition du bâtiment neuf), une maison a dû vraisemblablement être louée pour accueillir provisoirement une école au hameau de la Beluze, un bail étant intervenu entre la commune et un particulier. On notera également les démarches entreprises par le maire Juredieu auprès de ses collègues de Blanzy et de Saint-Vallier visant à obtenir d’eux une participation financière pour l’implantation de l’école de la Beluze qui couvrait des hameaux communs, notamment les Bois-Francs (Saint-Vallier) et Beauregard (Blanzy). La commune de Gourdon essuya un refus catégorique.
Ce fut Monsieur Rotival, architecte à Charolles, qui fut saisi des travaux. La fin du chantier fut approuvée par une délibération municipale en date du 11 mai 1890 et la somme de 11 031,67 francs fut réglée aux entrepreneurs Chauveau de Saint-Marcellin-de-Cray et Bousquet de Génelard.
L’histoire de la création de l’école de Beluze ne s’arrête pas là. En effet, en 1891, un litige apparaît entre la commune de Gourdon et l’administration : « Un différend oppose la municipalité à l’administration au sujet de l’emplacement des lieux d’aisances ; celui-ci a été modifié par rapport aux plans prévus et approuvés ; le Conseil des bâtiments civils exige leur rétablissement à la distance réglementaire sous peine de suspendre la subvention de l’Etat ; le député expose au préfet que cette question risque d’entraîner la démission du conseil municipal républicain et le triomphe des réactionnaires ! Un sénateur interviendra à son tour. »
En 1941, devant l’augmentation des effectifs, une deuxième classe sera créée. En 1993, une classe maternelle est adjointe à l’école qui comptera désormais 3 classes. Enfin, à la rentrée 2019, une quatrième classe a vu le jour.
premier instit de Gourdon
François Bourgogne est né à Collonges (canton de La Guiche en Saône-et-Loire), le 6 mai 1804. Il était le fils d’un manœuvre, comme l’atteste son certificat de naissance, probablement d’un humble manœuvre agricole de village.
François Bourgogne, plutôt que de devenir religieux, avait choisi d’être instituteur public. Dans ces temps incertains pour la fonction, son choix fut clair et démontrait déjà, sinon son engagement politique, du moins son attachement aux idées républicaines.
Les premières mentions de François Bourgogne instituteur se trouvent dans l’acte de naissance de l’un de ses enfants, Emiland, à Gourdon, commune de Saône-et-Loire (canton de Mont-Saint-Vincent), en 1832, où il est désigné comme exerçant cette profession. On peut croire qu’il possédait les connaissances souhaitables pour enseigner, on ignore cependant comment il atteignit son niveau d’instruction et comment il avait été autorisé provisoirement à enseigner à Gourdon par le recteur de l’académie de Dijon.
Il est peu probable que la commune de Gourdon ait eu un bâtiment d’école dédié à cette époque : « Il est plus que vraisemblable que sous la monarchie de Juillet et jusqu'au milieu du Second Empire l'école est établie dans une maison louée par la commune à un particulier, puisqu'il n'y a pas d'acquisition d'immeuble avant 1855. Il est rarement possible d'identifier avec certitude les immeubles loués qui ont servi d'école, car même si l'on trouve un bail de location, ce dernier ne donne généralement pas les cotes cadastrales.(..) En ce qui concerne le caractère congréganiste ou laïc de l'enseignement, je n'ai pas d'élément précis concernant Gourdon. (..) On trouve régulièrement, sous le Second Empire, des délibérations municipales à ce propos. Le préfet nommait les instits, mais selon l'avis des conseils municipaux entendus selon les termes du décret du 9 mars 1854. Ce dernier a donné lieu à de multiples jurisprudences. En 1869, la question sous-tendue est souvent celle de la gratuité, généralement la règle dans les écoles congréganistes, alors que la loi Duruy de 1867 pose le principe de la gratuité partielle pour les écoles publiques qui peuvent désormais l'assurer grâce à une imposition extraordinaire. »
Toujours est-il qu’en 1837, pour obtenir, selon la loi de 1833, le diplôme exigé, François Bourgogne passa devant une commission d’attribution. Cette commission comprenait donc un inspecteur d’académie et un inspecteur primaire « particulièrement compétents en pédagogie » mais particulièrement inutiles aux yeux des autres membre. François Bourgogne fut examiné sur l’instruction morale et religieuse, puis sur les matières essentielles et les méthodes de l’enseignement primaire. Ayant passé les épreuves avec succès, il reçut le Brevet de capacité pour l’enseignement primaire élémentaire.
C’est ainsi que le 30 juin 1837, il fut officiellement « institué instituteur de Gourdon pour y tenir une école primaire élémentaire », autorisation donnée cette fois par le ministre Narcisse-Achille de Salvandy, Grand maître de l’Université, au nom du roi.
Il ne restait plus à François Bourgogne, qu’à prêter le serment de fidélité envers Louis-Philippe 1er , le 10 septembre 1837 et il fut installé rapidement dans ses fonctions par le comité local témoin, il avait 32 ans. Il prodigua son enseignement pendant 13 ans en cette commune.
Instituteurs de Gourdon
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ECOLE |
DU |
BOURG |
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ANNEE |
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NOM |
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PRENOM |
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1832-1850 |
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Bourgogne |
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Francois |
1851 |
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Dussange |
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Louis |
1856 |
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Dégouille |
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Denis |
1861 |
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Cler |
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Jean Claude |
1866 |
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Petit |
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Eugene |
1872 |
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Dameron |
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Vivant Lazare |
1876 |
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Guyard |
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Jean |
1881 |
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Baboux |
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Francois |
1886 |
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Cadot-Burillet |
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Catherine |
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Maneveau |
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Claude |
1891-1911 |
Mari et |
Francois |
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Louis |
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femme |
Francois |
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Francoise |
1906 |
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Desrat |
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Benoit |
1911 |
Suppléante |
Margelin |
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Marie |
1921 |
Mari et |
Barnier |
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Jean Marie |
|
femme |
Barnier |
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Marie Emilie |
1926 |
Mari et |
Boisson |
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Victor Antoine |
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femme |
Boisson |
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Marie Aimée |
1931-1936 |
Mari et |
Revret |
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Omer |
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femme |
Revret |
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Yvonne |
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ECOLE |
DE LA |
BELUZE |
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1891 |
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Lavaux |
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Marie |
1896 |
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Simon |
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Marie Jeanne |
1901-1906 |
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Ringenbach |
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Virginie |
1911 |
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Lourdaux |
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Louise |
1931-1936 |
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Jouveshomme |
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Louise |
Commentaires
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- 1. guillemaut Le 22/01/2017
Bonjour j'ai un rapport å faire sur l'ėcole la bėluze, sauriez vous quand a ėtė créer les nouveaux batiment et comment a t'ell été financėe . Merci
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