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  • monument aux morts 15 août 1921

    Inauguration du monument. Lundi 15 août, le bourg de Gourdon avais pris sa parure de fête pour l’inauguration du monument élevé aux enfants de la commune morts pour la France. Le temps s’étant mis au beau, c’est au milieu d’une nombreuse assistance qu’a eu lieu cette inauguration. Le monument œuvre de MM Corthier frère et Drillien, marbrier à Montceau, représente une pyramide surmontée d’une urne funéraire ; autour, les noms gravés des 32 morts ou disparus de la commune, consolés sculptées avec escalier circulaire. A 2 heures, dans la petite église qui, certes était trop étroite pour la circonstance, un service funèbre fut célébré par l’abbé Pinard, qui prononça une allocution toute patriotique et remplie de foi. Aussitôt après la cérémonie religieuse, l’inauguration du monument a lieu. Nous remarquons dans l’assistance MM. Bouveri, sénateur, maire de Montceau ; Bardot, conseiller général ; Chaumeton, maire de Gourdon et le conseil municipal ; Deesau, président du Comité du monument ; des délégations des combattants et des mutilés de Montceau ; des musiciens de l’Harmonie des Mines de Blanzy ; l’espérance, société de gymnastique de Saint-Vallier ; les enfants des écoles, les mutilés de Gourdon, etc., etc. Le voile du monument enlevé par deux glorieux mutilés, MM ; Cherrot et Beaupois ; la musique joue la « Marseillaise » et des enfants chantent des chansons patriotiques ; des couronnes et des bouquets sont déposés au pied du monument. Un Ode sur la délivrance de la France, oeuvre de M. l’abbé Pinard, a été dite par des jeunes filles et un poilu. Puis les discours se succèdent. Le premier est prononcé par M. Alphonse Beesau, président du comité, qui ait la remise du monument à la municipalité. Il s’incline devant les familles des morts. M. Chaumeton, maire, prend ensuite la parole. Il remercie tout d’abord la commission et en particulier M. Beesau, président, pour le zèle apporté à l’édification de cette œuvre. Puis il remercie les habitants qui ont versé leur obole ; l’Harmonie des Mines de Blanzy, l’Espérance de Saint-Vallier, les anciens combattants et les mutilés de Montceau et de Gourdon,qui ont tenu à rehausser de leur présence cette fête du souvenir ; il est reconnaissant à M. Bouveri et aux diverses autorités qui ont bien voulu assister à la cérémonie. Il termine en évoquant le souvenir des braves de Gourdon qui ont donné leur sang pour la Patrie. M. Bouveri, sénateur, engage les survivants à travailler de plus en plus pour rendre l France plus forte et pour la paix du monde. M. Bardot, conseiller général, fait l’éloge de nos poilus invincibles. M. Texier, imprimeur et membre du bureau des anciens combattants de Montceau, vient apporter au nom de ceux-ci un respectueux hommage aux braves dont les noms sont gravés sur la pierre. Après avoir évoqué les principaux épisodes de a guerre, M. Texier rappelle que les parents qui pleurent aujourd’hui leurs enfants ont aussi leur part de gloire dans la victoire ; le pays leur en gardera une éternelle reconnaissance. Puis l’orateur rappelle que le pays doit soutenir les veuves, les infirmes, les mutilés, les malades de la grande guerre. Il termine ainsi : « Camarades, héros tombés au cours de la sanglante épopée, aussi profondément que la pierre de ce monument commémore vos noms et les donne en garde à la mémoire de ceux qui vous aimèrent, au respect de ceux qui viennent et viendron après eux, votre souvenir est à jamais gravé dans le cœur de ceux qui luttèrent avec vous. « Ils ne l’oublieront jamais ! « Champion du droit avec vous ils restent et demeurent champions de ceux qui vous furent chers et que votre fin cruelle a laissé sans appui. Ils seront toujours à leurs côtés. « Soldats tombés pour la France, vos camarades de l’Union Montcellienne des Combattants, pieusement, respectueusement vous saluent. » M. Brelaud, président de l’Association montcellienne des mutilés, réformés, veuves et orphelins de la guerre, termine la série des discours. Il rappelle succinctement les souffrances endurées en commun. Parlant des camarades disparus dans la tourmente, M. Brelaud s’exprime ainsi : «  Ils sont morts, leur tâche est terminée. La nôtre doit se poursuivre sans relâche. Nous devons veiller à ce que leur sacrifice ne soit pas vain. » Il termina ainsi : « Aux familles de nos camarades de Gourdon morts pour la France, nous adressons nos plus vives condoléances et l’assurance de notre profonde gratitude. Que nos camarades reposent en paix, nous nous sommes fait un devoir sacré de veiller sur leurs familles, sur leurs enfants, de faire sauvegarder leurs droits, nous n’y faillirons pas. » Tous ces discours furent frénétiquement applaudis, puis un défilé se format et les délégations furent invitées à un vin d’honneur. En résumé, ce fut une belle journée d’union sacrée. Tous ceux qui ont pris part en garderont un souvenir durable. En terminant, adressons nos félicitations à M. Chaumeton, maire, et à tout le conseil municipal pour le bienveillant accueil qu’ils ont fait à toutes les délégations. (article du courrier de Saône et Loire du 17/08/1921)

  • ancienne ecole

    Ecole du bourg         1855 : acquisition de la « maison Charollais » pour 2850 francs -       1862 : appropriation du bâtiment (aile nord) pour 5401 francs -       1880 : exhaussement de l’étage pour 2707 francs -       1889 : agrandissement du bâtiment (aile est) pour 5420 francs -       1894 : construction d’un puits dans le jardin des écoles (pointe orientale de la parcelle).    ecole de la beluze Ce fut sous les mandatures du maire Claude Juredieu (1876-1891) que le projet d’une école mixte au hameau de la Beluze se concrétisa. Un accord de principe fut donné par le conseil municipal dans une délibération du 4 février 1883 mais l’autorisation préfectorale ne sera délivrée que le 15 janvier 1886. L’opération consistait en une acquisition de terrains suivie d’une construction de locaux. Dès l’accord de la préfecture, un acte de vente fut signé le 19 février 1886 entre Madame de la Serraz, demeurant à Chambéry, propriétaire et la commune de Gourdon. Durant la période 1883-1890 (entre l’avis positif du conseil municipal et la mise à disposition du bâtiment neuf), une maison a dû vraisemblablement être louée pour accueillir provisoirement une école au hameau de la Beluze, un bail étant intervenu entre la commune et un particulier. On notera également les démarches entreprises par le maire Juredieu auprès de ses collègues de Blanzy et de Saint-Vallier visant à obtenir d’eux une participation financière pour l’implantation de l’école de la Beluze qui couvrait des hameaux communs, notamment les Bois-Francs (Saint-Vallier) et Beauregard (Blanzy). La commune de Gourdon essuya un refus catégorique. Ce fut Monsieur Rotival, architecte à Charolles, qui fut saisi des travaux. La fin du chantier fut approuvée par une délibération municipale en date du 11 mai 1890 et la somme de 11 031,67  francs fut réglée aux entrepreneurs Chauveau de Saint-Marcellin-de-Cray et Bousquet de Génelard. L’histoire de la création de l’école de Beluze ne s’arrête pas là. En effet, en 1891, un litige apparaît entre la commune de Gourdon et l’administration : « Un différend oppose la municipalité à l’administration au sujet de l’emplacement des lieux d’aisances ; celui-ci a été modifié par rapport aux plans prévus et approuvés ; le Conseil des bâtiments civils exige leur rétablissement à la distance réglementaire sous peine de suspendre la subvention de l’Etat ; le député expose au préfet que cette question risque d’entraîner la démission du conseil municipal républicain et le triomphe des réactionnaires ! Un sénateur interviendra à son tour. » En 1941, devant l’augmentation des effectifs, une deuxième classe sera créée. En 1993, une classe maternelle est adjointe à l’école qui comptera désormais 3 classes. Enfin, à la rentrée 2019, une quatrième classe a vu le jour.  

  • croix a pupitre

    Devant l’église, la croix d’offrande hosannière à pupitre, un édifice rare, est toujours là. Les croix de ce style étaient des édifices funéraires construits à partir du XIIe siècle. La colonne pleine, cylindrique, supporte une croix. Autrefois, elle pouvait surmonter une fosse commune ou un ossuaire. Il n’existe pas d’inventaire exhaustif, mais elles sont rares en Bourgogne. Le mot hosannière vient de l’exclamation hébraïque Hosanna, qui servait à désigner le dimanche des Rameaux. Il est probable que le buis sacré des Rameaux était déposé dans le pupitre comme offrande.   Belle croix de granit planté au milieu de la place de l'église , sur un emmarchement d'un seul degré qui a réémployé une pierre d'autel Le socle hexagonal de la fin du moyen-age (XV-XVI siecle ) mouluré aux deux-tiers de sa hauteur, sana tablette débordante, présente en appendice , sur sa face orientale , un large pupitre tres proéminent . Il est surmonté d'une croix de la fin du XIX  siecle , avec base ou l'on croit lire , au dessus du pupitre , la date gravée de 1893 (ou 1823) Le fut cylindrique est surmonté d'une croix de fer forgé décorée de petits cercles inscrits et d'un coeur a l'intersection des bras. Le socle porte , sur la face opposée au pupitre , l'inscription suivante ; (sur une plaque de marbre )                                                                      EN L'ANNEE SAINTE 1950                                                                      LA PAROISSE DE GOURDON                                                                      A RESTAURE CETTE CROIX                                                                      BENITE PAR Mgr PACAUD                                                                      LE 8 OCTOBRE Sur cette face se voit encore un blason devenu indéchiffrable , ou l'on croit voir un motif de fleur de lys gravé .

  • projet de reconstruction du clocher 1880

    Le clocher de l'eglise , seul partie qui ne date pas de l'epoque romane, fut abimé lors de la révolution. Il fini par s'effondrer en 1881. Plusieur projets fussent alors étudié, avant sa reconstruction en 1889. Voici les projets qui furent envisagé

  • cadastre de 1819

    La terre a constitué, dès l'origine des sociétés, le refuge essentiel de la richesse individuelle. Pour répartir équitablement un prélèvement sur les produits de cette richesse, la loi organique du 15 septembre 1807 prescrit la confection d'un cadastre général parcellaire. Les travaux commencent dès 1808 pour se terminer, pour les plus tardifs, vers 1850. Trois types de documents sont alors établis pour chaque commune : le plan ou atlas parcellaire (tableau d'essemblage et feuilles de sections), les états de section (liste de toutes les parcelles et de leur propriétaire) et les matrices cadadastrales (comptes des contribuables avec la liste des biens et leurs mutations).

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